[FANFICTION] 12 MONTH IN KOREA

Donghae
Lorsque Heechul eut terminé son discours, je ne la vis plus. Où était-elle partit encore? Je me tournai vers Sungmin, mais apparemment, personne ne l'avait vu s'en aller. Lorsque Park demanda où était Kara pour qu'elle aille s'excuser et la serrer dans ses bras, les questions fusèrent dans mon esprit. Où était-elle?

Park
-Où est Kara?
La question était banale, mais une évidence pour moi. Elle savait à quel point j'avais été dur avec elle et pourtant, elle avait fait tout ça pour nous, pour nous montrer à quel point elle nous aimait. Mais où était mon évidence, ma vie?
-Où est Kara?
Ma question se répéta dans le vide. Mais bon sang? Où était-elle passée?

Usagi
Ma petite Perle, celle qui relit les autres de ma vie. Elle était tellement gentille, encore plus que moi, et avait un trop bon coeur. Que vais-je devenir si elle n'est pas là? La question de Park résonna encore et le silence se fit. Ma Kara, ma Perle... je l'aime tellement. Si il lui arrivait quelque chose?! Je me baissai et attrapa la batte de Park.

Heechul
J'ai loupé quelque chose? Ce devait être le plus beau des contes de fées. Comment ne pas voir que Donghi aimait Kara, que je ne supportai plus ces deux filles, que je pouvais tout donner pour la fille qui avait reçu comme accueille mon poing. Pourquoi ce conte là ne pouvait-il pas finir comme les autres? Heureux! Mais où es-tu?

Kangin
Pourquoi personne ne répond? Quelqu'un avait du pourtant la voir partir! Le stade n'est pas un labyrinthe! Mais bon sang? Où est-elle?

Leeteuk
Et pourquoi elle arrête pas de me regarder celle-là? Cette Usagi allait me rendre fou. En même temps, celle qui avait provoqué tout ça n'était pas là, et je m'inquiétai un peu. Même si je ne l'avais pas beaucoup parlé, ce que me disaient les gars était suffisant: elle était celle qui nous avait ressoudé, nous qui ne formions qu'un avant. Nous avons apprit, grâce à elle, que l'amitié était notre seule arme contre tous... je ne vais pas la laisser filer comme ça!

Sungmin
Ryeowook s'est accroché à moi. Je sens qu'il est inquiet. Nous le sommes tous. Elle me manque, mais où est-elle?

Yesung
Faire tout ça pour l'amitié? Elle ne manquait pas d'imagination. Mais s'en aller sans dire mot, c'était un peu fort. Aurait-elle fait un malaise?

Hangen
Où est ma copine de Corée? Elle avait raison, je me suis amusé, j'ai retrouvé mes amis, je suis devenu pendant un cours instant un grand gamin... mais celle à qui je dois tout ça, est partie, elle n'est plus là... Kara, où es-tu?

Shindong
Comment peut-on être aussi passive et penser à des trucs aussi tordu pour ressouder une amitié perdue? Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle a réussit. Notre avenir est à nous et j'ai envie de danser comme avant!

Eunhyuk
BIJOUUUUUU! Pourquoi?

Ryeowook
Kara est partie? Non, elle n'allait pas bien, c'est tout. Mais elle doit souffrir, elle a du souffrir.

Kibum
Encore plus silencieuse et maligne que moi. Je crois que je suis tombé amoureux d'elle, mais pas au même point que Donghae. Je la respecte, alors, il faut que je la retrouve. Où est-elle?

Shiwon
Celle qui a fait vibrer tout une université rien pour un seul mot, l'amitié, elle doit être sauvée. Nous devons la retrouver à tout prix.

Kyuhyun
-Elle est là! Vite! Une ambulance!
Je me baissai sur elle.
-Elle a fait un arrêt cardiaque!
Déjà, Donghae était vers moi, et nous la soulevions.

Allai-je mourir ainsi? Sans personne pour me soutenir? J'entends déjà la mort venir à moi, alors que je m'écroulai sur le sol froid coréen. Un bruit de pas... des mains.. qu'est-ce que c'est? J'ai besoin d'air!

La bonne pomme... cette chanson m'allait tellement bien. Et moi, je suis cette pomme pourris au milieux du panier qui a réussit à s'en sortir. Mais à quel prix? La mort ou bien le coma?!

Park
Elle était là, je l'avais trouvé. Enfin. Mon coeur faisait pourtant des bonds, à chaque fois que je baissais les yeux sur elle. Allongée sur son lit d'hôpital, elle respirait artificiellement. Les docteurs disaient qu'elle était tombée dans le coma suite à un traumatisme important. Finalement, elle n'y était pour rien. C'était entièrement ma faute. Mais comment aurais-je pu savoir qu'elle se baladait avec une maladie qui aurait du la tuer il y a quinze ans?! Mais je l'avais enfin trouvé. Elle restait étendu dans son lit, sous cette couveuse et ne bougeait aucun membre de son corps. Le plus inquiet, c'était Donghae. Je l'avais observé, ces derniers temps, comment il se comportait avec Kara. C'était la douceur incarnée. Je n'avais jamais vu un garçon tel que lui. Elle avait souffert, on était trois responsable: Usagi, elle et moi.
Pff! Je vais vomir!

Durant ces mois, j'étais devenue quelqu'un d'autre. Il est vrai que j'avais négligé Kara, mais c'était sa faute si on était coincé là. Je ne détestai le pays de mes origines, mais je ne le portais pas dans mon cœur. Tout ce que j'avais espéré, c'était de ne plus revenir ici. Et lorsque Kara nous annonça qu'elle avait perdu les passeports et les billets, je crus mourir. Je lui en ai voulu, pendant un moment, ça c'est vrai. Mais en même temps, j'avais l'impression d'être trahie et d'avoir trahis. Ma pauvre Kara! Je ne la savais pas autant faible. MAIS ELLE NE L'EST PAS, TRIPLE IMBÉCILE! Je n'avais qu'une envie, c'était mettre la faute sur quelqu'un. Et ce quelqu'un, ce fut Kara. Je m'en veux maintenant, surtout en la regardant dans cette état. Puis, lorsque nous avons commencé à fréquenter l'université, bizarrement, je me suis sentie bien et pour la première fois depuis que nous étions coincées ici, je n'en voulais plus à Kara. Mais le problème, c'est que j'étais attachée à ma fierté. Alors, pour moi, c'était impossible de faire marche arrière. Je la traitai comme avant, elle était ma cendrillon. Et puis, avec Usagi, on a commencé à côtoyer notre voisin et ses amis assez spéciaux. J'ai bien vu que Heechul me plaisait, et pas qu'un peu. Mais qu'il faisait aussi de l'effet sur Usagi. Et le soir où Kara nous surprit chez Heechul, je n'avais qu'une envie, c'était de la faire réagir. Au lieu de ça, elle est partie en courant, Donghae derrière elle, pour aller pleurer. Non, vraiment, je ne la comprend pas. Je n'ai jamais comprit son caractère. J'avais l'impression qu'elle n'en avait pas. Si je lui ai mené la vie dure, c'est seulement pour son bien et pour qu'elle se forge son propre caractère, qu'elle ne reste pas passive à tout ce qui l'entourait, qu'elle réagisse un peu. Je l'aime comme une soeur, finalement. Je ne veux pas qu'il lui arrive malheur, je ne veux pas qu'elle disparaisse de ma vie. Kara, tu as intérêt à revenir.

La lumière est pâle et j'ai envie de crier. Ma gorge est sèche et j'ai tellement soif. Ma tête... j'ai tellement mal... je veux de la lumière... j'ai tellement froid. Maman, Tatie, Grand-Mère, Park, Usagi... Donghae...

Usagi
La voir dans cet état, c'était la pire chose. Je m'écroulai en sanglots, pas un seul ne manquait. Ils se déversaient comme les mots horribles que j'avais pu lui dire ces dernier mois. Oh, Kara! Pourras-tu me pardonner un jour? Mais tu n'as pas besoin de pitié, tu as seulement besoin de nous, à côté de toi. Et moi, j'ai besoin de toi, tellement. Tu es celle qui me guide, tu es ma lumière à moi. Comment ai-je pu devenir aussi cruelle avec toi? Je t'ai montré mon véritable visage et toi, tout ce que tu as fait, c'est de nous réunir de nouveau, Park et moi. Et ce que tu as fait pour les garçons, cela venait sûrement du plus profond de ton coeur, ton coeur si généreux et bon. Mais le seul défaut que je te trouve, c'est le fait de ne pas être assez égoïste. Tu entends ça, Kara, tu n'es pas égoïste! Mais à quoi tu joues, bon sang!? Tu croyais que j'étais la petite Kyoko, toute naïve à souhait, et ben tu t'es trompée. Mais ça, je pense que tu t'en étais bien rendue compte avant tous les autres. Tu perçois tout, avant tout le monde. Tu arrive à voir nos besoins, nos craintes et nos peurs. Tu sais quand nous sommes joyeux ou triste. Tu sais exactement quand on a besoin d'une glace ou d'un câlin. Et quand on t'insultes, tu ne bronches pas. Et tu vas pleurer dans ton coin, sans que personne ne te vois. Mais à quoi tu penses?! Kara!? Tu n'as pas le droit de partir, tu m'entends? Tu as le devoir de revenir. Il y a des gens qui t'aiment, qui tiennent à toi! Mais qu'est-ce que tu fous, bon sang?!

Cette lumière, je l'aime pas. J'ai tellement froid.

La première chose que je vis en ouvrant les yeux, c'était ce plafond blanc, horrible. Mes yeux me piquaient, mais je n'avais plus mal au coeur. Une bonne chose de fait. J'entendais des voix, des cris de joie, ils me regardaient tous. Oh non! J'étais à l'hôpital, je m'étais évanouie. Je le crois pas. Alors, finalement, ma maladie avait reprit le dessus. Quelle tristesse, je n'étais donc pas assez forte.

-Regardez! Cria Ryeowook. Elle se réveille!

Collé derrière la fenêtre, il fit des signes à tout le monde. Je ne bougeai pas, regardai passivement le plafond, comme si je ne les entendais pas. Mais mon cerveau marchait au ralentit... c'est comme ça quand on sort du coma?

-C'est incroyable! Fit le docteur. Elle n'est restée que sept heures dans le coma. Elle a...
-Elle est plus forte que cette foutue maladie, voilà tout! Rugit Park.
-C'est à peine croyable, fit Leeteuk qui s'était levé.

Il allait de mon devoir de leur expliquer mon truc. Je suis forte, mais à ce moment, je ne l'ai pas été assez.
Quelques minutes après mon réveil, des infirmières vinrent dans la couveuse où les fils s'entremêlaient sur mon corps. Elles m'enlevèrent d'abord mon masque. J'ouvris un peu la bouche. Et comme j'avais la gorge sèche, elle me donnèrent un peu d'eau. Mais pas un mot ne sortit de ma bouche. Le docteur rassura le groupe: c'était tout à fait normal après un coma, quel qui soit. J'étais déjà tombée dans le coma, et j'y étais restée plusieurs jours. Grand-Mère appellerait ça un miracle que je me sois réveillée sept heures plus tard. Mais je le savais: si je suis tombée dans le coma, c'est que ma maladie avait évolué et en mal. Déjà, elles me redressèrent et me parlèrent. Je les écoutais, le regard vide. La tête légèrement penchée, je contemplai la vitre. Ils me regardaient tous. J'étais comme nue, devant leurs yeux. Et pourtant, je ne fis rien. Continuant de les fixer comme si je ne les connaissais pas.

-Est-ce qu'elle nous reconnaît? Demanda Kangin.
-Sa maladie est liée au cerveau, et il se peut qu'elle est perdue la mémoire. Je vais faire quelques examens et vous pourrez lui parler.

Et il s'en alla. Park croisait les bras sur sa poitrine, avait un sourire triste. À côté d'elle, et la tenant par les épaules, Kibum veillait. Usagi, non loin, serrait les poings et essayait de ravaler ses larmes. Shiwon et Hangen l'encadraient, au cas où. Puis, alors que les infirmière enlevaient les électrodes sur ma poitrine qu'elles cachaient de leur mieux, je fixai un point. Et pas n'importe quel point. À ce moment-là, je n'avais d'yeux que pour Donghae.

-Alors, elle se souvient de nous? Demanda avec insistance Kibum.
-Il n'y a aucun problème là-dessus. Mais il se trouve qu'elle aura quelques problèmes à reparler. D'ici-là, nous la gardons en observation pour une semaine. Ne la brusquez pas trop.

Et il partit.
J'étais assise sur mon lit, seule dans ma chambre, et la lumière du soleil m'aveuglait. Il fallait que je reprenne du poil de la bête. Je n'allais pas me laisser démonter. Je me levai, regardai quelques secondes le plafond et respira un bout coup. Je me mis à hurler comme pas possible. Et devinez quoi? À ma grande surprise, je vis débarquer treize garçons, qui s'agglutinèrent autour de mon lit. Je me mis à rire.

-Et ben! Vous en fait du boucan!

Ils me regardèrent tous avec de grands yeux. Park et Usagi vinrent vers moi. Le lapin me pointait du doigt comme si j'étais un monstre de fête foraine.

-Tu viens de parler?
-J'ai pas le droit?

Ils se mirent tous à rire nerveusement, je ne m'en sentis pas choquée. Je souris naïvement à mes deux compères, heureuse de les retrouver enfin. Park tenait son éternel sac. J'étais presque certaine qu'elle cachait une de ses mystérieuses armes, une batte de base ball au cas où.

-Mais... mais...
Yesung respira un coup, couché à moitié sur mon lit. Je m'assis en tailleur dessus.

-Le docteur a dit qu'il te fallait du temps pour...
-Reparler! Finit Kangin qui avait réussit à dégager.

Il enleva le bras de Leeteuk qui se cramponnait à lui et qui tomba par terre, sous l'oeil sévère de Park. Il se releva d'un coup, se cognant contre Shindong qui tomba sur le reste du groupe. Ils tombèrent tous, comme des dominos et je me mis à rire.

-Vous en fait du bruit à vous tous seuls.
-Et... euh...

Shiwon se redressa parmi les autres avec un grand sourire. Je le fixai.

-Tu n'as pas perdu la mémoire?
-Je crois que j'ai tout gardé. Désolée... Sucette!

J'appuyai sur le mot de la fin, ce qui déclencha un fou rire général. Kangin pinça les joues de Shiwon tandis que Eunhyuk lui secouait les cheveux. De vrais gamins.
La nuit tomba et ils partirent les uns après les autres. Donghae fut le dernier à s'en aller. Comme de par hasard. Nous avions parlé une bonne partie de la nuit. Je lui fis comprendre qu'il était tard, que j'étais exténuée. Il s'excusa.

-Je vais te laisser. À voir ta tête, on dirait un zombie.
-Je vais le devenir si tu ne me laisses pas dormir.
-Je reviens demain, si ça ne te gêne pas.
-Non, bien sûr que non. Vous êtes les bienvenue dans l'entre de la mort.

Il se mit à rire. Mon humour est déplorable, je le crains!

-Et bien, à demain!

Il se baissa et m'embrassa sur la joue. Je restai béate, jusqu'à ce qu'il ferme la porte. Après quoi, je me sentis rougir jusqu'aux orteils. Je... ne.... savais.... plus.... quoi.... penser! C'était l'orgie dans ma tête. Un bordel pas possible. Je me sentais attirée par Kyuhyun, mais maintenant, j'avais un gros doute.

Et je suis censée faire quoi avec ça?? Cendrillon va-t-elle trouvé son véritable prince charmant!....
Eh! Oh! On n'est pas dans un feuilleton!

Cendrillon va-t-elle trouvé son véritable prince charmant!.... Vous le saurez au prochain épisode... (viens de tuer le présentateur)

Je m'étais dise que ce n'était pas grave, que c'était seulement par amitié. Seulement voilà. J'avais besoin de sa présence. Je ne savais pas pourquoi. Et je ne peux en parler à personne! Comme ça m'énerve!!

-Pose doucement la casserole, Perle...

Je regardai Park, complètement imbécile et serait la poignée de mon instrument de torture. Devant la cuisinière, je tournai le dos à Park et Heechul qui se mirent à brayer dès que je posai la casserole d'eau sur le feu. Park fut immédiatement sur moi, me prit la casserole des mains et alluma le feu. Elle me poussa doucement sur le côté, Heechul m'attrapa par la taille.

-On t'a déjà dit que tu ne devais pas faire d'effort.
-C'est de la cuisine, Park. Je vais pas en mourir!
-Tu peux très bien te brûler... en renversant l'eau bouillante sur toi, tient!
Heechul hocha de la tête, contre mon dos. Je fis la moue.
-Je ne suis pas à l'article de la mort quand même.
Heechul toussa et Park se tourna lentement. Elle était de retour.
-Un peu que tu l'es! Si tu ne fais pas attention, qui sait ce qui peut se passer. Tu pourrais tomber dans les escaliers, ou te cogner. Je t'enfermerais dans ta chambre s'il le fallait!
-C'est bon, calme-toi, je ne voulais pas dire ça....

Elle fut de nouveau calme, nous tourna le dos. Usagi entra alors dans la cuisine, un plateau vide dans les mains. Je continuai de me défendre.

-M'enfin! Je veux aider, c'est la moindre des choses!
Park secoua la tête tandis que Usagi lança un regard noir à Heechul.
-Te gênes surtout pas, Chully. Si Donghae le voyait...
Elle avait chuchoté la phrase si bien que je ne la relevai pas et continuai de me chamailler gentiment avec Park. Heechul retira ses mains de ma taille et fit un grand sourire à Kyoko.
-Je présume qu'il faut que j'aille là-bas....? Oui, je me disais aussi!

Et il sortit de la cuisine. Usagi m'invita alors à aller me changer. Elle certifia qu'on aurait finit avant que les autres arrivent. Une fois dans la salle de bain, je fermai la porte à clef (on sait jamais!) et commença à me déshabiller. Une fois sous l'eau chaude, je repensai aux quatre semaines qui s'étaient écoulées depuis ma sortie d'hôpital. Maman avait menacé de débarqué à Séoul, avec Tatie et Mamie Dragon. Mais heureusement pour nous, Kyle est intervenu. Il a tellement bien embrouillé ma mère, que Mamie lui envoyait sa bénédiction pour sa descendance. Mais oui Mamie, on y croit fort. Ce point-là fut rapidement clos, je parlais à ma mère que nous aurions, d'ici trois à quatre mois, nos nouveaux passeports, et qu'il fallait qu'on finisse notre année universitaire là-bas. Maman fut septique et accepta. Heureusement pour nous. Puis, vint le problème Kyuhyun.
L'eau me gicla au visage, tandis que je fermai le robinet, une serviette autour du corps, les cheveux dégoulinant d'eau. Kyuhyun! Je m'étais aperçut, le jour de ma sortie, qu'il ressentait quelque chose pour moi. Mais c'était plus une relation de confident que nous avions. Et je ne le remercierait jamais assez, car il y a des choses que je ne me serais pas permise de dire à mon petit Sungmin. Il cachait bien son jeu, le bougre. Je lui confiai plus tard, que je ressentais quelque chose de bizarre pour Donghae. Il ne dit rien, et me demanda de laisser faire le temps, que j'allais découvrir ce qui se tramait dans mon coeur tôt ou tard.

Hop! Le thème de Star Wars dans la tête. Il faut vraiment que j'arrête d'écouter ma musique avant de dormir!
Je me débarbouillai, commença à m'habiller d'un haut des plus simple, un décolleté (et ouais!), et d'un pantalon en toile. De toute façon, je n'allais pas sortir, et notre machine à laver avait eu quelque soucis avec la bourrine nommé Park. Elle se défoule sur tout ce qu'elle trouve. Et bien sûr, la pauvre machine à laver s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Je me séchai rapidement les cheveux, les monta en une queue de cheval maladroite qui laissait quelques mèches rebelles s'aventurer sur mon cou, ma nuque et ma poitrine. Je remontai mon haut, passait une simple crème sur le visage. Je m'arrêtai pourtant, le visage tout prêt de la glace. Donghae. Cela me venait comme une évidence. Était-je amoureuse? Est-ce que Cendrillon avait trouvé son prince charmant? Pour l'instant, celui qu'on surnommait Cendrillon se bagarrait avec Usagi pour mettre les couverts. Je sortis de la salle de bain, il ne fallait pas trop y penser.
Heechul me contempla pendant quelques instants, avant de refaire surface.

-Je pensais que les filles mettaient plus de temps que les garçons pour se préparer! Mais toi, t'as même pas mit vingt minutes!
Je regardai la pendule et haussai les épaules.
-Je ne prend pas mon temps, pas comme certaine!
La voix de Park, venant de la cuisine, s'éleva.
-Qui prend son temps!?

Usagi me regarda et pouffa. Heechul se contenta de sourire. Nous finîmes de mettre la table, on était quand même seize à table, Heechul avait proposé de nous prêter une longue table basse, lorsque la sonnette de la porte d'entrée résonna. Shiwon, Kangin, Eunhyuk, Ryeowook et Kibum arrivèrent les premiers. On m'offrit des cadeaux, une sorte de bienvenue. En fait, ce soir-là, on fêtait ma sortie d'hôpital. Un peu tard, je l'accorde. Mais c'était des gens qui aimaient faire la fête. Alors, je ne m'en privai pas. Vinrent ensuite Shindong et Hangen. Hangen me rapporta des desserts typiques chinois. Je le remerciai, même si je vis les gros yeux de Park. Je n'avais pas trop le droit de manger de sucrerie, conseil du médecin. Sungmin vint avec Yesung et Kyuhyun. En arrivant, Kyuhyun déposa un des ses tendres baisers sur le front, et me souhaita la bienvenue. Tellement choux ce gars! Leeteuk et Donghae furent les derniers à arriver. J'étais en train de discuter avec Kyuhyun quand Leeteuk se jeta sur moi en criant mon nom.

-Ma petite Perle! Comme je suis content de te revoir!

Le reste de la soirée se passa sans incident grave. Par deux fois, Park avait failli revenir en mode tuerie, et assassiner Heechul, mais elle se retint, le frappant avec sa batte et lui courant après. Usagi avait retrouvé sa naïveté d'antan et riait aux blagues foireuses de Yesung et Eunhyuk. Et étrangement, elle croisa de nombreuse fois le regard de Kibum, qui se trouvait non loin de moi. Moi, j'étais un peu ailleurs, entre la fête et mon monde à moi. Et le monde de Perle Dragon est un peu... comment dire... bizarre. À part les poneys roses qui se baladent dans le ciel, les dragons qui cueillent des fleurs pour en faire des couronnes, des lutins aux visages de pinocchio et de Timon qui se baignent, il y avait un champ de fleurs rouges, la couleur de la passion, et au milieu de ce champ de coquelicot, il y avait Donghae. À chaque fois que je refaisais surface dans le monde réel, je croisai le regard de Donghae, assis vers Park. Entre Shiwon et Eunhyuk, il n'arrêtait pas de me jeter quelques coups d'œil, les moments où je parlais avec Kyuhyun ou alors quand j'étais complètement ailleurs.

-Et alors? Fit Kibum en contenant Shindong. Vous avez réussit à re-avoir vos papiers?

Park se leva, tandis que Heechul lui criait d'amener à boire. Il se reçut en pleine tête son plateau. Le bruit qu'il fit résonna avec les fous rires du groupe.

-Pas tout à fait, fit Usagi. En fait, on devrait les avoir d'ici quelques jours, d'après Kyle.
Je notai une nette déception.
-Mais on s'est dit qu'autant avoir commencer une année scolaire, autant la finir.

La pauvre, elle se retrouva sous une montagne de cinq garçons qui lui sautèrent dessus pour l'enlacer: Eunhyuk, Yesung, Hangen, Sungmin et Leeteuk s'abattirent en même temps sur la pauvre Kyoko. Kangin hurla de rire. Shiwon était déjà sur le dos en train de respirer, les larmes aux yeux. Kibum essayait de les dégager avec Ryeowook et Shindong. Heechul était toujours à terre et Donghae me scrutait du regard.

-Je trouve que Donghae n'arrête pas de te regarder, me fit Kyuhyun.
-Je l'avais à peine remarquer.

Les autres criaient de plus en plus fort. Park éleva la voix, mais rien à y faire. Kyuhyun continua de me parler discrètement.

-Tu lui as parlé au moins?
-Il dévie mon regard et quand j'approche de lui, il se détourne. Qu'est-ce que c'est compliqué un garçon!
-T'inquiète, vous avez vos surprises, vous, les filles!
Je lui souris. Il se mit à rire. Park s'éclaircit la voix.
-Y'a plus de boisson!

Au même moment, la montagne qui se trouvait sur Usagi se souleva et le petit lapin sortit, la main en l'air, avec un grand sourire. Elle était trop mimi, dans une de ses robes lolita.

-C'est mon tour!

À peine eut-elle le temps de dire ça, qu'elle sortit de l'appartement. Park revint s'asseoir. Je m'excusai, je devais aller prendre quelques médicaments dans ma chambre. Une fois de chambre, je m'assis sur le lit et attrapa une bouteille. Je ne savais pas combien de temps allait durer la soirée mais c'était bien partit pour qu'ils soient tous saoul avant trois heures du mat et qui dorment tous à cinq heures. Alors que j'avalai mes cachets, Donghae entra dans ma chambre en refermant la porte. J'entendis Park éclater de rire, suivit de quelques autres. Ils s'étaient mis aux jeux vidéos. Je regardai Donghae s'approcher et s'asseoir à côté de moi.

-Kyuhyun m'a dit que tu voulais me parler.

Mais de quoi je me mêle!?

-En effet mais je n'avais pas besoin de l'intervention de Kyu pour te le faire comprendre.
Il haussa les épaules et me scruta du coin de l'oeil.
-Qu'est-ce que c'est? Me demanda-t-il une fois que je remit mes cachets dans ma commode.
-Des médicaments pour ne pas que mon coeur batte trop vite.
Il hocha de la tête.
-Est-ce que...

ça commençait à durer la discussion!

-Est-ce que tu m'évites?
-Pourquoi je t'éviterais?
-Et ben, je sais pas, parce que tu sais plus te mettre depuis que tu m'as embrassé?!

Il sursauta, comme si il me croyait assez niaise pour ne pas avoir remarquer. Non vraiment. Shindong s'écroula de rire lorsque Yesung se mit à danser. Park, prit d'un fou rire avec Heechul et Sungmin, le suppliait d'arrêter. Donghae me regarda.

-Tu croyais que je ne remarquerais rien?
-Tu étais attirée par Kyuhyun.
-Et alors? Je ne suis pas naïve et j'ai un coeur qui comprend.
-Vraiment? Tu veux dire qu'il bat fort quand... quand je te prend la main?

Et il me prit la main. Mon cœur commença à battre un peu plus vite que la normale.

-Il bat fort quand je me rapproche?

Et il se rapprocha. Mon cœur s'affola un peu.

-Il bat fort quand je te touche la joue?

Et il posa sa main sur ma joue, doucement. Je crus fondre. Mon cœur devint fou.

-Il bat fort quand je t'embrasse?

Il se pencha et m'embrassa sur le front. Là, il n'en pouvait plus. J'allais faire un autre malaise ou quoi?! Mon portable sonna au même moment. Je mis un temps à refaire surface. Donghae m'avait prise dans ses bras. Il relâcha son étreinte, me scruta pour voir si j'allais bien, et m'embrassa une nouvelle sur la joue. Puis, il se leva silencieusement et sortit de la chambre. Je décrochai alors.

-Allô? Kyoko?
-Mademoiselle Dragon, veuillez nous rejoindre en bas. Je tiens mademoiselle Takayuki en otage, je pense que vous ne voulez pas que je lui fasse du mal?!

Les contes de fée n'existent pas dans la réalité. Ou alors ce ne sont que des brides qui redonne du rose à votre vie morose. Mon conte de fée venait de s'achever. Et le boulet Kara était de retour.

Les contes de fée n'existent pas dans la réalité. Ou alors ce ne sont que des brides qui redonnent du rose à votre vie morose. Mon conte de fée venait de s'achever. Et le boulet Kara était de retour.

Mais quelle loose celle-là!

J'attrapai au vol un blouson et sortit de ma chambre. Ils étaient tous en train de danser, pas trop bourré, devant un karaoké. Park semblait s'amuser comme une folle. Donghae avait prit place à côté de Kyuhyun. Il me regarda alors passer.

-Tu vas où?
-Kyoko a quelques problèmes avec les boissons, j'en ai pour quelques minutes, mentis-je.

Je sais, je ne suis pas douée pour les mensonges. Mais celui-là passa car j'étais déjà dehors. Je descendis les escaliers en demandant vivement qui était cet homme et qu'est-ce qu'il voulait à Usagi. Je finis la dernière marche et m'étalai par terre. Je n'avais pas fait attention que quand j'étais énervée, je ne regardai pas du tout ce que je faisais. Donc, je m'étais emmêlée les pieds. Mais quelle idiote! Alors que les ennuies avaient cessé de venir nous hanter, les voilà qui rappliquent au grand galop.
Je regardai ma montre: une heure moins cinq. Avait-elle au moins trouvé les boissons.

-Kara?!
Donghae me souleva, je secouai mes vêtements avec peine. Je n'avais presque plus aucune force dans les bras ni dans les jambes. J'étais tout un coup très fatiguée. Je fixai Donghae.
-Est-ce que ça? Je t'ai vu tombé dans les escaliers!
-Oui, ça peut aller. Il faut que je trouve Kyoko.

Pour quoi? Je ne savais plus vraiment. Il m'accompagna quand même et nous nous retrouvâmes devant Usagi. Elle était debout et droite comme un piquet devant une limousine noire. Elle avait pleuré: tout son maquillage avait coulé sur ses joues. Elle tenait encore les sacs de boissons et tremblait légèrement.

-Kyoko! Fis-je.
-Oh! Je suis désolée!

Un homme, puis deux autres, et enfin trois autres, se rapprochèrent de Kyoko. Ils n'avaient pas l'air d'être coréens mais c'étaient des asiatiques. Je me sentis de plus en plus fatiguée. Donghae me supportai encore.
-Qu'est-ce que tu as fait, Kyoko-chan?
-Rien! Je te le promet! Ils disent qu'ils viennent de ma famille et que vous devez tous venir pour la cérémonie!
-Quelle cérémonie?
Je me sentais de plus en plus lasse. Incroyable! Je n'en pouvais plus. Déjà, je sombrai dans le sommeil.

Ce n'était pas mes médicaments, on me les avait troqué! Salauds!
Je me réveillai en sursaut, dans une position couchée. Ma tête était contre Donghae et le reste de mon corps contre Shiwon. Que s'était-il passé? J'avais mal au dos. J'entendis alors un gémissement. Sungmin se fit engueuler comme pas possible par Park.

-Mais tais-toi! On va pas mourir!
-Pourquoi t'es méchante? On sait même pas pourquoi on est là!
Je me redressai. Tous me scrutèrent. Shiwon m'aida à me relever. Une main sur ma tête, je la frottai énergiquement.
-Qu'est-ce que t'a foutu? Me lança Park dans un ton horrible.
Je m'assis en tailleur, entre Shiwon et Donghae.
-Je suis désolée, fis-je sur le même ton. Je me suis sentie fatiguée, c'est tout!
-Bah bien sûr! Je te signale que c'est Usagi la victime, cette fois, pas toi.
-Comme si j'étais pas au courant! Merci!
Elle se leva d'un coup. Eunhyuk et Leeteuk ne la virent pas se lever.
-Tu n'es plus la victime, Perle! Arrête tout de suite! Ça ne marche plus!
Je fis de même. Je hurlai. Les garçons s'étaient tous tut.
-Excuse-moi de n'être pas assez forte! Si tu veux, je peux aller mourir dans un coin, ça te facilitera la tâche!
-Kara! Hurla Donghae.
-Park In Soon! Tu me fais chier!
-Pardon? Et TOI t'as pas le droit de dire des choses comme ça!?
-Pourquoi? Hein?! Tu irais tellement mieux! Le monde se porterait mieux!
-Kara! Hurla encore Donghae.
-Perle! Fit Leeteuk.
-Kara! Hurla Kyuhyun.
-PERLE! Ta gueule! Hurla plus fort Park.
-Quoi! Fis-je sortant de ma passivité. Vous croyez quoi?! C'était des somnifères que j'ai eu à la place de mes médicaments... sinon... sinon....
Shiwon m'attrapa le bras, se levant à son tour.
-C'est bon, on a comprit. Calme-toi maintenant, tu fais peur à tout le monde.

Je regardai Ryeowook. Il avait ramené ses genoux contre lui et me regardait, inquiet. Park était toute rouge, les larmes sur ses joues. J'étais allée trop loin, beaucoup trop loin. Mais elle me tirait à chaque fois de ma retraite! Heechul la força à s'asseoir, Leeteuk et Eunhyuk l'obligèrent à rester assise. Shiwon me tira contre lui et me fit asseoir pour me calmer. Je regardai Park. Elle semblait désolée. Mais elle le savait, bon sang!

-Désolée, chuchotai-je en reprenant mon souffle.

Elle avait eu ce qu'elle voulait. Je m'étais révélée au grand jour. Mais elle semblait pas heureuse. Je m'inquiétait. Usagi n'était pas parmi nous. Et puis...

-Mais pourquoi vous êtes tous là?
Shiwon me tenait serrer.
-C'est bizarre comme histoire, fit Yesung, à côté de Eunhyuk, en face de moi.
Je regardai Donghae.
-Ils nous ont... tous embarqué! Et j'ai bien cru qu'on allait tous y passer!
-Park n'a pas arrêté de les frapper! S'écria d'un coup Ryeowook, à côté de Kibum.
-Tu crois que je me ballade sans arme?
Je riais.
-Toi! Jamais! Enfin, c'est quand même bizarre.
-Perle, c'est des japonais. Tu te souviens de Lee Kyle?
Je hochai de la tête. Kangin, à côté de moi, se rapprocha.
-Celui qui vous a donné l'appart?
Je hochai une deuxième fois la tête.
-Que t'a-t-il dit, dans la voiture, le premier soir?
Je réfléchis.
-Il a dit qu'il était notre protecteur. Il a dit qu'on devait rester en Corée, qu'il en allait de notre survie à tous!
-C'est bien ce que je pensais, fit Park de nouveau calme.
-Quoi? Demanda Shindong, un peu perdu (il n'est pas le seul)
-C'est un japonais qui nous pistait depuis Tôkyô. Il lui fallait un moyen de nous approcher et surtout de nous garder sous sa main. Au moment où tu as perdu les passeports, il en a profité.

J'eus un hoquet de surprise. Les garçons écoutaient attentivement.

-Mais, c'est impensable!
-Regarde autour de toi Kara!

La salle était d'un rouge fusion incroyable, de style japonais, avec les portes qui glissaient. Il n'y avait pas de fenêtre. Nous étions tous en seiza, sur des couffins en velours, à part moi bien sûr qui était dans les bras de Shiwon. Un grand héron en signe de banderole au fond de la grande salle. J'avalai ma salive.

-Tu veux dire...
-C'est la famille de Kyoko.
-Mais...
Leeteuk regarda ses compagnons chacun leur tour et posa son regard sur Park. La jeune fille sourit faiblement.
-C'est une famille de Yakuza!

On n'est pas sortis de l'auberge! On va tous se faire descendre!

On n'est pas sortis de l'auberge! On va tous se faire descendre!

J'attire vraiment les problèmes, c'est pas possible autrement. Comment est-ce que j'avais fait mon truc? Mystère! En tous les cas, nous sommes restés dans cette salle jusqu'à une heure de l'après midi. Nous commencions à avoir faim. Heureusement pour moi, Park avait embarqué de quoi manger et surtout mes médoc, sans quoi, j'étais foutue. Le problème fut lorsque Kyle entra dans la salle. Park fut dans une colère noire.

-Espèce de...

Elle se leva d'un coup, Eunhyuk et Leeteuk sur ses talons. Elle fut arrêtée nette par les deux coréens, à quelques centimètres à peine du visage de Kyle. Voilà pourquoi je ne sortais jamais de mes retranchements. Park était une lionne. Quand elle attaquait sa proie, quand elle la pistait, elle ne lâchait plus prise. Ce n'était pas un monstre, mais elle détestait qu'on se moque d'elle. À ce moment précis, je fus pareil. J'étais la seule fautive de ce cauchemar, mais cet homme avait abusé de nous, j'avais failli mourir. Leeteuk, qui était le plus âgé des garçon, calma Park, incroyablement détendu, et la fit asseoir. Je bouillonnai sur place. Quel toupet ce mec. Il s'assit sur les genoux.

-Je vous demande pardon, si nous vous avons offensé...

Alors là, il allait trop loin, hors de moi le dragon. Tant pis pour mon cœur. Je me levai, me dégageant des bras de Shiwon, et m'arrêtai à la hauteur de Kyle. Ce dernier releva la tête, machinalement et me fixa avec un demi-sourire. Je le frappai de toutes mes forces. Les garçons se levèrent tous, Park fut la seule à rester assise et je fus bientôt maîtrisé par Kibum et Kangin.

-Kara, calme-toi! Ça ne sert à rien de t'énerver!

Non mais même!

-Ce type s'est servit de moi! Hurlai-je. Il m'a demandé de veiller sur les filles mais il savait que je m'étais embrouillé avec. Il voulait nous amenez à nous détestez, au point que je les abandonne. Comme ça, ça aurait été plus facile de convaincre Usagi et Park.

Park se leva à son tour.
J'ai la musique du seigneur des anneaux dans la tête.

-Comment ça? De quoi tu parles Perle?

Je soufflai légèrement. Mon pouls redevint normal.

-Si j'ai bien comprit, tu es aussi visée In Soon, fis-je lentement.
-Comment ça?
-C'est bien cela. Nous vous avons amené ici pour pouvoir récupéré les deux héritières de deux très grandes familles. Le seul moyen que nous avions était ce voyage que vous avez improvisé. Notre chance de vous ramener dans vos familles.

Kyle fit une pause et se releva, se massant la joue rouge que j'avais frappé.
-Votre Grand-Mère nous a été d'un très grand soutient.
-Mamie Dragon n'a pas pu faire ça, alors que nos parents ne voulaient pas qu'on revienne!
Alors Mamie était dans le coup?! C'est quoi cette histoire?
-Elle est une vieille amie des deux chefs de familles, Park Lee Yun, et Takayuki Hideo.
-Laissez, Kyle, je vais expliquer.

Le vieil Hideo, le richissime Japonais de la fondation Hideo, centrée sur les recherches des énergies renouvelables, était vieux, ridé mais qui avait encore de l'énergie à revendre. Il avait les mêmes yeux de Kyoko, d'un noir profond avec des lueurs d'océans. Park et moi en furent certaines. Cet homme était bien le grand-père de Kyoko, le fondateur de Taka industrie. Comment avons-nous pu en arriver là?
Il s'assit non loin du héron, nous le suivions tous du regard. Il toucha de ses mains ridées l'animal. Park était tendue, prête à éclater. Mais étrangement, elle se retint et continua d'observer la scène. Avait-elle comprit au moins quelque chose? Je ne sus dire à ce moment ce qui pouvait bien agiter ses sens, dans sa tête, à quoi elle pensait, et surtout, ce qu'elle envisageait de faire. Je ne pouvais lire aucun expression sur son visage. Il était comme neutre.

-Le moment était opportun, vous ne trouvez pas? Fit-il de sa voix voluptueuse. Vous décidiez de partir en Asie pour fêter votre examen. Nous avons essayer de vous retenir, à Tôkyô...
Il s'arrêta. Il regarda les garçons qui ne comprenaient pas un mot de son japonais. Puis, il demanda à Kyle de les faire sortir, de les faire attendre dehors. Donghae me jeta un regard inquiet. Que pouvait-il me faire?

J'avais Park avec moi, tout irait bien. Mais je n'étais pas aussi rassurée que je le disais. Je ne dis rien, je les regardai passer devant moi et sortirent tour à tour. Nous retrouvâmes seules, en présence du vieil Hideo. Il continua.

-Mais nous n'avons pas pu saisir notre chance. J'ai demandé alors à Yun d'intervenir. Kyle fut celui qui arrangea tout. Il vous vola les passeports et les billets et vous conduisit dans cet appartement. Il veillait sur vous constamment, nuit et jour...

Park devenait de plus en plus instable.

-Nous voulions vous faire venir de votre plein grès. Nous avons réussi avec Kyoko.
-Quel était votre but? Demandai-je.
-Que vous vous disputiez!
Si direct! Quel homme infâme!
-C'est ... horrible! Fis-je.
-Là n'est pas la question. Vos parents nous avaient enlevé à nous. Ils avaient trop peur de cette responsabilité soudaine. Quelle audace! De véritables crétins!
-Comment osez-vous?! Éclata enfin Park. Vous êtes un monstre! Vous nous connaissez même pas, nous avons du endurer tout ça, à cause de vos manigances, de vos complots pour nous faire revenir en Asie! Que vous soyez, mon grand-père et vous, les hommes les plus riches d'Asie, je m'en moque. Je préférerais mourir que d'être attachée à des bêtes comme vous!

Ensuite, elle m'attrapa violemment le bras. Et nous sortîmes. Hideo ne dit rien. Il avait un étrange sourire sur les lèvres, ce qui me fit peur. Nous passâmes devant les garçons, complètement à l'Ouest. C'était une maison de style japonais, et Park ne savait pas du tout où elle allait. Nous nous arrêtâmes enfin, et je sentis Park trembler.

-Park?
-Je n'en peux plus, comment ont-ils été aussi horrible...
-Park, ne t'en fais pas, ça va s'arranger!
-ET COMMENT?
Elle se retourna violemment vers moi.
-Je t'ai trahis Kara, nous t'avons humilié, alors que ce n'était pas de ta faute. Tu n'y étais pour rien...
-Je le supporte bien, ne t'en fais pas.
-Mais Kara, tu es malade! Par leur faute tu as failli y rester! Parce qu'ils voulaient que nous nous haïssions, toutes les trois. Ils voulaient qu'on te fasse du mal.

Je réfléchis. C'est vrai que tourner comme ça, cela devenait étrangement gros.

-Mais Grand-Mère?
-Elle n'a pas pensé aux conséquences de ses actes.
-Non...
Je lui pris le bras.
-Réfléchis-y. Tu as retrouvé une famille, ne soit pas en colère, ne sois pas triste et accepte de les rencontrer.
-Je ne pourrais jamais. Il t'ont fait tellement de mal.
Je ris.
-Je suis plus forte que j'en ai l'air.
Je crus voir des larmes sur ses joues. Je souris.
-Si j'ai survécu, c'est entièrement grâce à vous. Parce que je vous avais, j'ai pensé à mes chers amis et je suis sortis de ce coma.
-Mais, il y a quinze ans...
-Il y a quinze ans, j'étais dans un état critique, j'avais quatre ans, et je croyais que mon père était partit à cause de moi. Ce sont les voix des trois femmes de ma vie qui m'ont fait revenir. Je suis restée tellement dans le coma que je ne les reconnaissais pas.
-Perle, tu es...

Au même moment, deux mains nous agrippèrent et on se retrouva enlacées par Usagi qui pleurait déjà comme une madeleine.

-Pardon les filles! Je ne voulais pas! Pardon! Pardon!
Ce fut la première fois que je vis pleurer Park. Moi, aucune larme ne coula. Ce n'était pas mon conte de fée à moi. Je le savais. Mon heure n'était pas encore arrivée.

-Oh! Câlin partie! S'écria Leeteuk en se jetant sur nous.
-OUI! Suivirent Sungmin et Hangen.

Et on se retrouva envahit par treize garçons. Je vous raconte pas comment on est tous tombé après ça. Une certaine fille qui ne tenait plus en place s'est écroulée par terre en riant, et tout le monde s'est cassée la gueule. Et j'éclatai de rire, suivit pas les autres lorsque Leeteuk se retrouva contre Kyoko, les lèvres collées contre celle de la jeune fille. Pauvre Leeteuk. Il était devenu tout rouge. Usagi avait rien comprit à ce qui lui était arrivé.

Lorsque je me retrouvai enfin seule dans l'appartement, parce que les deux filles avaient décidé de rester là-bas, c'était pour découvrir Hideo, et le grand-père de Park, dans l'entrée, lorsque je vins leur ouvrir. Ils me saluèrent et entrèrent.

-Nous savons que cela a été dur pour vous, car nous avons apprit l'existence de votre maladie.
J'avalai ma salive. Ils s'inclinèrent devant moi. Comment ne pas être une idiote à ce moment-là?
-Remerciez pour nous l'hirondelle.
-L'hirondelle?
-Votre grand-mère était appelée ainsi.
Yun, qui ressemblait étrangement au père de Park, regarda son ami et sourit.
-Nous pouvons dire maintenant que nous pouvons compter sur deux hirondelles.
Je souris malgré moi à cet appellation.

Nous étions les deux hirondelles, grand-mère et moi. Mais quelle était donc leur mission, auprès de ces deux familles? Je n'allais pas tarder à le savoir, lorsque je reçu un coup de fil de Heechul. Même si il habite juste à côté de chez moi... Alors pourquoi il m'appelle?

-Il faut que tu viennes au restaurant, me fit-il en criant. Il y a eu un accident.

Comme je le disais, mon conte de fée n'était pas encore arrivé. Je l'espère toujours. Et ce qui arriva cette nuit changea ma vie entière.

Comme je le disais, mon conte de fée n'était pas encore arrivé. Je l'espère toujours. Et ce qui arriva cette nuit changea ma vie entière.

Mais quel boulet ce Heechul!

Alors que je m'enfonçai dans la nuit, des pensées me vinrent. Pourquoi devrai-je rester ici si plus rien ne m'y m'attachait? Park et Usagi n'avaient plus besoin de rentrer, à moins qu'elles ne se disputent avec leur famille, et elles allaient peut-être continuer leurs études ici. Mais moi, ma famille était en France, à Lyon ou à Paris, qu'importe. Ici, ce n'était pas mes attaches, alors à quoi bon rester à Séoul si je n'avais plus ma place? Je m'arrêtai sous un lampadaire, à sa lumière. Mon blouson bleu sur moi, je serrais un pan de veste, contenant ma tristesse. Et les garçons dans tout ça? Je m'étais accrochée à eux. Devrais-je partir sans dire au revoir. Ce serait nul de ma part. Et ma maladie, allais-je tenter l'opération. J'attrapai mon sac et le tourna vers moi. J'en sortit un carnet. Quelques pages étaient gribouillées, j'avais commencé à écrire notre voyage dedans. Et si je reprenais? Tout ce que nous avons vécu ici, je les réécrirais. Et si...

Je levai la tête. En fin de compte, mon cœur de pomme se durcit. Quel bonheur! Comte de fée? Non, il me fallait encore du temps. Allait-il tenir bon? Qu'importe, profitons de ces derniers instants.
Lorsque j'arrivai devant le restaurant où je travaillais, je trouvai les treize garçons agglutinés devant l'enseigne. Heechul s'était jeté sur Shiwon par derrière et lui montait dessus comme pour un cheval. Le pauvre. Kangin était devant la porte du resto fermé et plissait le front. Je n'aimais pas trop ce visage venant de lui. Sungmin et Eunhyuk attendaient sur un côté, assis contre le mur et regardant leur portable. Hangen faisait les cent pas devant, Shindong comptait les pas de Hangen. Leeteuk regardait en l'air, les mains dans son pantalon. Yesung tenait Ryeowook par la taille, et Kibum fixait Kangin. Kyuhyun et Donghae me regardèrent arrivés. Ils tournèrent tous la tête.

-Yo! Fis-je en levant le bras avec un demi-sourire.

Ils ne dirent rien. Kangin les regarda tous, puis s'avança et m'attrapa le bras. Il m'entraîna jusqu'à la porte. Je vis alors la pancarte que Yacinthe avait mit à la porte.
Le restaurant ferme, je suis partie en Angleterre avec mon fiancé. Je vous donne la salle, faîtes-en ce que vous voulez. Yacinthe
Je fronçai les sourcils, et relus l'affiche dans ma tête. Je poussai un petit cri en m'apercevant que j'étais concernée par son choix... comment allai-je pouvoir travailler? C'était impensable de faire des études sans un sous à côté... et eux? Mais qu'est-ce qu'elle foutait?
Je me redressai et croisai le regard de Kangin.

-Elle...
-Elle est partit pendant qu'on était tous chez les Takayuki!

Il croisa les bars sur son torse.
-Elle est gentille de nous donner le local mais qu'est-ce qu'on va en faire?!

Je regardai tous les garçons. Et d'abord, pourquoi ils étaient tous là? La plupart n'était pas concernée par son choix, ils ne travaillaient pas tous dans ce resto. Je réfléchis moi aussi. Je pouvais toujours demander à ma mère de me verser quelques sous. L'opération, je l'envisageai ici, peut-être. Tatie disait qu'elle connaissait un chirurgien français originaire de la ville de Pusan. Il pouvait très bien me faire cette opération à Séoul avant la fin de l'année. Je ne savais pas trop si je pouvais résister à un retour en avion vu que pour l'allé, j'ai énervé tout le monde. Puis, l'idée des nouvelles familles de Park et Usagi me vint à l'esprit. J'écartai vite fait cette hypothèse: je ne suis pas du genre à demander de l'aide, sauf par ma mère! Et de toute façon, le docteur que le consultais à l'hôpital de Séoul m'avait déconseillé de travailler pendant quelques temps. Alors, l'hypothèse de SOS Maman, s'imposa pour moi. Mais pour les garçons?

-Elle vous l'a donné, non?
Kangin me regarda et hocha de la tête.
-Vous n'avez pas un passe-temps commun, une chose que vous aviez toujours rêvé de faire?

Ils se mirent tous à réfléchir. Mon moi intérieur se mit à éclater de rire très bruyamment. Ils étaient tellement choux lorsqu'ils réfléchissaient, et tellement drôle. Ou ils regardaient en l'air pour voir si l'idée ne leur tombait pas dessus, ou ils regardaient par terre, au cas où ils auraient laissé leur passe-temps par terre. Pendant ce temps, je posai mes mains contre la vitre et essayai de voir ce qu'elle avait laissé dans le local. Je fus surprise de voir que tout avait changé.
-Kangin, tu as la clef?

Il chercha quelques secondes et me sortis un énorme trousseau de clefs. Et il t'a fallu deux minutes pour me les sortir? Non mais je te jure!
J'ouvris le local et je découvrais, les garçons derrière moi, un local de danse. Le bar avait disparut et les fenêtres d'où on pouvait voir la salle du resto étaient recouvertes par d'épais rideaux noirs qui ne laissaient pas filtrer la lumière. J'allumai alors. Des barres de danse au fond, un mur de glace à ma gauche, les cuisines rénovées pour des vestiaires, tout avait été totalement changé, détruit, rénové. Je me souvint alors que le resto avait fermé pendant un mois pour cause de rénovation. Alors, elle avait tout prévu. Mais pourquoi un studio de danse?

-Alors c'était ça sa surprise! S'exclama Shiwon en entrant derrière moi.
-Sa surprise?
-Elle disait qu'elle voulait nous faire un cadeau, m'expliqua Sungmin qui avait saisit mon bras.
-Elle voulait nous faire plaisir et elle connaissait bien nos goût, fit Kibum qui me dépassa.
-Vous aimez danser?

Je fus quand même surprise. Je les avais vu se tortiller dans les cuisines pour rigoler, le spectacle pendant le show de Heechul m'avait aussi mit la puce à l'oreille, mais je ne pensais pas qu'ils étaient tous comme ça. Ryeowook s'approcha de moi.

-Quelques uns aiment danser, d'autres chanter...
-Chanter!?
Heechul entra alors en trombe dans le local et attrapa le micro du karaoké. Il hurla d'abord dedans avant de me fixer avec un large sourire.
-ça te surprend que Cendrillon sache chanter?
-Je croyais qu'elle chantait comme une casserole?
Il se remit à gueuler dans son micro. Shiwon et Kibum essayèrent de le lui enlever.
-C'est quand même incroyable, fit Kangin. En un temps records!
-Je vais pleurer, dit Leeteuk en posant sa tête sur l'épaule de Kangin.
-Moi aussi..., s'écria Hangen en posant sa tête sur l'autre épaule de Kangin qui soupirait.
Eunhyuk referma la porte. Il sautillait sur place.
-Bah moi ça me donne des envies, pas vous?

Je le scrutais du regard. Donghae et Shindong me dépassèrent. Hangen fut remplacé par Yesung. Shiwon réussit à chiper le micro de Chully qui se mit à brailler comme un bébé. Kibum l'attrapa par la taille et le souleva. Je me mis un peu à rire, tandis que les quatre garçons se mettaient en place. Une musique plutôt rapide résonna, et ils commencèrent à danser, d'abord séparément, l'un après l'autre, puis ensemble. Et je fus complètement médusée. Comment des garçons tels qu'eux, parce que c'était des cas, pouvaient renfermer autant de créativité, autant de passion pour quelque chose? Je souris malgré moi. La soirée coula doucement comme l'eau dans une rivière. Étrangement, je ne voulais pas partir, rester avec eux pour l'éternité s'il le fallait. Je savais bien que c'était impossible, mais dans mon fort intérieur, au pays des poneys volants et des lutins crétins, je voulais rester avec eux, et goûter à la meilleure des vies.

Lorsque je me réveillai, le lendemain, un dimanche matin, ce fut par la sonnette de l'entrée. Ma nuit avait été mouvementée, je ne savais même pas comment j'étais arriver dans mon lit, habillée de ma chemise de nuit. Je sursautai. Un coup d'œil à droite et à gauche. Je soupirai. Il n'y avait personne. Je me levai calmement de ma chambre et ce fut pour découvrir, à l'entrée de l'appartement, deux énormes valises, des sacs sur le côté et un Hangen complètement à l'ouest.

-Kara, je sais pas quoi faire! Me fit-il en pleurant et en se jetant dans mes bras.

Hangen faisait deux têtes et demi de plus que moi, alors imaginez le truc qui m'est tombé dessus. Une bonne vingtaine de minutes après, et avec l'aide de mon voisin ( Chully à la rescousse!), je me posai en face de Hangen, lui posant une tasse de thé devant lui ( je suis nulle en thé alors infusion avec lipton!) et lui jetai un regard noir. Il avait arrêté de pleuré et serrait un stupide bout de vêtement entre ses lèvres. Il murmurait quelques paroles en chinois avant de redresser la tête. Heechul s'assit à côté de lui.

-Apparemment, comme il n'a plus de travail, il doit rentrer chez lui.
-MAIS JE NE PEUX PAS!
Et il se remit à pleurer. C'est fou comme un homme fait du boucan quand il pleure!

-Arrête, ça ne sert à rien de pleurer comme ça. Et puis, pourquoi tu es venu chez moi avec toute tes affaires?
-Je me... suis dit... comme c'est pas toi... qui paie... que tu aurais pu m'héberger... quelques temps?
Il eut un hoquet. Je fixai alors Heechul. Ce dernier haussa les épaules.
-Peux pas! Me fit-il.
Je fis la grimace.
-Je veux bien, mais je ne peux pas te garder gratuitement, tu comprends?
Il hocha de la tête avec un sourire. C'était déjà ça!
-Il faut que tu trouves du travail, avant tout!
Il sursauta, avec un large sourire et se tourna vers Heechul.
-Sur ce point là, tu peux lui faire confiance!
-Comment ça?
-Ah! Tu verras!

Je n'en sus pas plus. Stupide lien! Ces garçons étaient vraiment fortiches pour garder des secrets. Je n'en sus donc pas plus. Quand je dis que ma vie en fut bouleverser, c'est bien sûr à cause de Hangen. À cause ou grâce à? Je ne sais pas, en tout cas, vivre avec un chinois a ses avantages et ses inconvénients. Ses avantages quand il vous fait la cuisine, quand il vous fait le ménage et qu'il range ses affaires. Mais l'inconvénient, ce sont ses affaires. Le lendemain, je vis débarquer je-sais-pas-combien de cartons qui venaient de son anciens appartements. Je lui avais déjà accorder la chambre de Park, pas celle de Usagi en plus. Il me restait pourtant une autre pièce. Je ne connaissais pas tout de cet appartement apparemment. Nous avions donc entassé ses cartons là. Et un après-midi, alors qu'il était rentré en sueur, je lui demandai de faire le tri dans ses affaires. Pendant qu'il prenait sa douche, je commençai l'aventure. Parce que les cartons d'Hangen, c'est une véritable aventure. Je trouvais de tout, en passant par des livres de recettes, par des vêtements de toutes sortes, des papiers, je retrouvais même son passeport. Lorsqu'il revint pour m'aider, on retrouva de vieilles affaires, celles qu'il avait en arrivant de Chine pour suivre des cours de coréen.

-Et tu n'aimerais pas retourner en Chine?
Ma question était un peu stupide, je dois l'avouer.
-Si, bien sûr. Mais j'aimerais au moins revenir avec ce que j'étais venu chercher en venant ici.
-Et c'est quoi?
J'attrapai une vieille photo de lui et Heechul.
-L'amour...
Je me tournai lentement vers lui. Il me sourit.
-Non, je cherchais à être une étoile.
-Une étoile?
-Comme en anglais!
-Hein?
J'étais un peu pommée.
-Oh! Star! Tu voulais devenir une star?
Je me levai d'un bond. Il haussa les sourcils avec un grand sourire.
-Tu sais, on ne t'a pas tout dit, avec les autres.
-Ah?!
-On t'a un peu mentis sur les bords?
-Comment ça?
-Sur notre véritable identité!
Je le regardai avec de grands yeux d'imbécile.

Non, mon conte de fée n'était pas près d'arriver, Cendrillon, question amour elle était pommée! Et pour couronner le tout, on m'a mentit! On m'a mentit! Oh les salo****! Mais qu'est-ce que je vais faire?!

Non, mon conte de fée n'était pas près d'arriver, Cendrillon, question amour elle était pommée! Et pour couronner le tout, on m'a mentit! On m'a mentit! Oh les salo****! Mais qu'est-ce que je vais faire?!

Bien sûr, côté naïveté réincarnée, je battais largement Usagi, et pas qu'un peu! Remarque, elles non plus ne s'étaient rendues compte de rien, alors pourquoi j'étais la seule étonnée? Hein?

Kyoko, dans son kimono rouge et jaune poussin, me contempla avec de grands yeux d'enfants étonnés. Elle laissa échapper sa tasse par terre que des servantes, des femmes venant de nul part, s'empressèrent de ramasser et de nettoyer par terre et sur Kyoko. Park les regarda faire avec un air de dégoût. Elle siffla entre ses dents pour les faire partir, comme une vraie coréenne. Ça faisait peur à voir. J'étais assise à côté d'elle et en face de Usagi. Elle récupéra très vite une autre tasse, qu'elle posa immédiatement sur la table. Elles n'avaient pas changé, peut-être étaient-elles devenues beaucoup plus matures, en somme. Leurs grands-parents étaient sûrement très strictes, et je n'avais pas encore vu les parents Park et Takayuki débarquer.

-Ce sont des idoles?!
Je crus m'étouffer avec mon propre thé. Peut-être trop fort... Park soupira.
-Vraiment, ils nous auront tout fait, ceux-là!
-Hangen m'a dit que c'était pour faire une sorte de pause.
-Voilà pourquoi il y avait autant de filles collées à leur basque! S'exclama Usagi.
Park pesta.
-Où as-tu appris un tel jargon?
Elle haussa les épaules.
-Mais pourquoi nous ont-ils rien dit? Fit Park en buvant une gorgée.
-Je ne sais pas, ils se sont attachés à nous.
-A nous? Tu veux dire, aussi à Park?
Park lança un regard assassin à Usagi. Le pauvre lapin se fit tout petit.
-Je pense qu'il faut les comprendre. C'était risqué de nous dire. Si ce sont des idoles, on n'est pas sortit de l'auberge. Enfin pour nous, ça peut aller.

Elle se désigna et fit un vague geste en direction de Usagi. La petite fit la moue.

-Mais toi! Les fans des idoles sont vraiment ignobles et sont prêtes à faire des trucs crades quand même.
Je haussai les épaules.
-Et comment ils s'appellent?
Je la regardai quelques instants avant de plonger ma main dans mon sac. J'en sortit un CD. Elles le regardèrent toutes les deux, avec de grands yeux.
-Super... juniors?
Je hochai de la tête.
-Jamais entendu parler! S'exclama Usagi.
-Quel nom ridicule! Renchérit Park.
-Ne le dis jamais devant eux, ils seraient déprimés!
Park sembla nerveuse.
-Et tu les as vu... euh... chanter et danser?
Je hochai passivement de la tête.
-Et? Fit Usagi, toute excitée.
-Que veux-tu que je te dise?! T'as qu'à les écouter!
Je lui posai le CD devant elle. Elle me gratifia d'un sourire.
-Et maintenant que tu sais, que va-t-il se passer?
Je haussai les épaules.
-Apparemment, je devrais faire mon opération à Pusan dans cinq mois. D'ici là, j'ai des tonnes de papiers à remplir, à envoyer à ma mère. J'ai des examens. Et eux, ils vont avoir des concerts, des interview, des trucs dans le genre... je ne verrai que Hangen le soir! Et encore!

C'était pire que ce que j'imaginais! Me retrouver dans le même immeuble que des idoles, un cauchemar oui! Heechul faisait déjà un boucan pas possible... je vous dit pas quand il ramenait tout le groupe chez lui.

Une petite semaine après que Hangen m'ait tout dit, alors que je rentrais un soir d'un examen médical, apportant avec moi un bon film d'horreur pour pouvoir flipper avec Hangen je me retrouvai nez à nez avec Donghae. Au début, je ne l'avais pas tout à fait reconnu. Il portait une casquette noire sur la tête et il faisait nuit. Alors imaginez un peu ma surprise quand je l'ai vu sans le reconnaître: je me suis dit, ça y est, ma dernière est arrivée, je vais crevée dans une ruelle et être violée... on se dit toutes ça! Je le regardai. Il redressa la tête, il avait un sourire moqueur sur les lèvres. Il découvrit un peu sa casquette.

-Donghae! M'écriai-je.

Il fut rapidement vers moi, une main plaquée contre ma bouche pour me faire taire. Je ne bougeai plus, il relâcha son étreinte.
-Tu es folle?!
-Désolée...

Il râla un peu mais son sourire était toujours là.

-Hangen m'a dit que tu rentrais tard, je suis venu à ta rencontre.
-J'avais un examen médical pour voir comment ça allait.
-Et alors?
Je mentis, malgré moi.
-On ne peut mieux.
Il sourit à cette formulation. Il avait prit ma main, et l'avais enlacé à la sienne. Je ne l'avais même pas remarqué.
-Vous êtes chez Heechul?
-Non, chez toi!
-Comment ça?
Il hésita, resserra son étreinte sur ma main.
-On a quelque chose d'important à te dire.

Je craignais le pire... En fait, non. C'était plutôt amusant. Ils voulaient seulement me dire ce que Hangen avait malencontreusement dit sans le dire autres, c'est-à-dire qu'ils étaient des idoles! Enfin bon, vous l'auriez comprit. En rentrant, je trouvai les douze autres de la crik dans mon salon, tous assis en tailleur. Ils avaient la mine basse, à part Hangen qui trépignait sur place. Lorsqu'il me vit plonger la tête la première dans le salon, il ne put s'empêcher de sourire. Il étouffa bien sûr son fou rire. J'ai bien cru que je n'allais jamais y arriver. Je lui souris, presque hilare et m'assis près de Leeteuk, Donghae fut à mes côtés quelques secondes plus tard.

J'hésitais entre éclater de rire quand ils allaient m'annoncer leur nouvelle ou leur faire une scène.

-Comment s'est passé ta journée? Commença Leeteuk.
-Plutôt bien je dois dire, mis à part que j'ai cru mourir en voyant débarquer Donghae dans ma rue.

Il rirent, mais je sentais qu'il y avait pas mal de nervosité. Il continua.

-Et bien, nous avons quelque chose à te dire, avant que ça ne devienne trop dangereux pour toi de te balader en pleine rue et seule.

J'optai pour la grande scène!

-C'est quoi ces têtes d'enterrements? Ce n'est pas la fin du monde que je sache!

Hangen se retourna pour étouffer son fou rire. Les autres membres se regardèrent, ébahis.

-C'est assez dur de le dire...

Il hésita. Il croisa rapidement le regard de Sungmin.

-Il faut..., fit Sungmin.
-On est..., continua Yesung.
Donghae ne semblait pas sourire. Peut-être que je me trompais.
-On es..., fit Shiwon.
-On va pas y passer toute la nuit! M'écriai-je.
-ON EST TOUS TOMBER AMOUREUX DE TOI! Finit par dire Kibum.

Venant de Heechul, passe encore. Mais là! C'était Kibum, et je crois que ma tête d'ahuris les a bien rigoler pendant pas mal de semaines. Je crois que je n'arriverais jamais à quitter cet endroit si on me dit jamais rien!

Venant de Heechul, passe encore. Mais là! C'était Kibum, et je crois que ma tête d'ahuris les a bien fait rigoler pendant pas mal de semaines. Je crois que je n'arriverais jamais à quitter cet endroit si on me dit jamais rien!

Hangen fut le premier à rire, les autres ont seulement suivis. Quelle belle bande de las**** quand même.

La cuisine est le seul endroit, à part ma chambre, où je pouvais me défouler. Personne ne m'avait encore vu frapper quelqu'un, sauf l'autre fois avec Kyle, ou encore piquer une crise. Je me défendais pas mal sur ce côté-là, je n'aimais pas montrer mes faiblesses. Mais cette bande de ****! j'y crois pas! Je m'étais faite avoir comme une débutante et... RAH! Je n'arrive même plus à réfléchir convenablement. Je les entends encore gueuler comme des babouins parce qu'ils ont réussit à m'avoir. Un peu qu'ils m'ont eu.

Après ma tête d'ahuris, Hangen fut le premier à exploser de rire et à s'excuser après de ma personne qui ne réagissait plus. Je n'entendais que leurs rires déchaînés à m'en briser les tympants et les hurlements de mon cerveau qui criait : AH! TU T'ES FAITE AVOIR! Pff! Si tout le monde s'y mettait, j'allais pas m'en sortir. Ma scène avait été ruinée par cet imbécile de Hangen qui n'avait pas su tenir sa langue. Je reçu, peu de temps après, un coup de fil des filles. Elles étaient au courant les pestes!

J'abattis ma main sur la casserole. En plus, je n'avais pas mangé, je mourais de faim. Et eux aussi, comme de par-hasard. Je sais pas pourquoi mais toutes les insultent du monde me traversèrent l'esprit à une vitesse lumineuse. Mon cerveau m'obligeait de fermer ma bouche pour ne pas déverser ma colère qui était chauffante à ce moment-là. Alors que je discutai mentalement avec ma casserole pour savoir comment j'allais pourrir leur repas, Donghae entra dans la cuisine, seul! Je jetai la casserole sur le feu, le paquet de pâte dans l'autre main.

-Tu es en colère?
-Non, je suis parfaitement calme!
Je me retournai, les mains sur les hanches, le regard entre sévère et moqueur.
-Et vous pensiez que c'était le moment pour me faire peur?
Il sourit faiblement en s'approchant de moi, sans me toucher.
-On est désolé, on ne voulait pas te mettre en colère!
Il se rapprocha. Mais je n'étais pas d'humeur à faire la tête. Alors, je laissai tomber, le regardai et lui tendit le paquet de pâtes.
-Quand ça bout, met les pâtes.

Il prit le paquet et sourit faiblement. Je sortis rapidement de la cuisine embarquant mon sac au passage. Je passai devant les garçons qui s'étaient mis à un jeu vidéo. J'entrai dans ma chambre sans qu'ils ne me voient. Une fois changée de maillot et assise sur mon lit, je dépliai l'enveloppe de mes résultats médicaux. Mon coeur s'accéléra. J'avais des raisons de m'inquiéter. Apparemment, depuis que j'étais arrivée ici, ma maladie avait prit le dessus me rendait faible si je ne prenais pas les médicaments. Le problème n'était pas mon coeur, mais mon cerveau. D'après les examens, un problème dans mon cerveau avait été détecté et ne faisait pas circuler convenablement le sang, ce qui me donnait des migraines, des trous de mémoires et des insomnies. Mais le fait que mon cœur bat mal, trop vite ou trop lentement, avait-il un lien avec cette chose qui grandissait dans mon cerveau.

Je serrai la feuille d'examen, priant que personne ne tombe dessus. Je la remis dans son enveloppe et la cachai dans ma table de nuit. Il fallait garder la tête froide. Facile à dire qu'à faire. Kangin entra alors dans ma chambre, sans frapper bien sûr et me fixa.

-Tu viens, c'est prêt! Est-ce que ça va?
Je haussai les épaules.
-On va dire que oui...
Il referma la porte derrière lui. Nous étions tous les deux dans la chambre.
-Je sais que je suis un idiot, mais je sais parfaitement quand quelqu'un ne va pas bien, et ce n'est pas le fait qu'on ne t'ait pas dit ce qu'on était vraiment.

Je soupirai. Il est vrai qu'il était bien le seul à discerner si je mentais ou pas. J'abdiquai, mais je lui fit promettre de rien dire à personne, pour le moment. Je préférais le faire moi-même en temps voulu. Il promit et je lui montrai. Il lut en silence.

-Tu pensais quand même pas nous cacher ça?
-Écoute Kangin, ce ne sont pas vos affaires. Je vais gérer ça, comme je le fais à chaque fois. Même si c'est différent des autres fois, j'arriverais à m'en sortir.
-C'est quand même grave, Kara. Et même si tu ne le sais pas, on tient beaucoup à toi.
Je penchai la tête. Ah bon?
-Pour l'instant, je te fais confiance, je ne dis rien. Mais il va bien falloir en parler.
-Je sais. Mais je veux être sûre de ce que je vais faire.
Il hésita.
-Tu veux te faire opérer ici?
-Mamie Dragon connait un bon chirurgien à Pusan. Et Maman va m'envoyer l'argent nécessaire.
-Dans combien de temps?
-Je voulais attendre la fin de l'année. Mais, apparemment, je ne peux. Ce truc grandit trop vite dans mon cerveau, il faut l'enlever... c'est risqué, c'est pour ça que …
j'hésite?!
Il était assis à côté de moi et je pouvais sentir son coeur accélérer. Alors ils tenaient vraiment à moi. Je souris faiblement. Il m'attrapa par la main et me leva. Puis, il me serra dans ses bras et me relâcha tout de suite.
-Allons-y!

-Je crois que j'aurais dû prendre le métro.
Regardant le panneau d'affichage, je soupirai en vain. Je mettais dise, au début, que la marche allait me faire du bien. Mais les conseils du médecin m'étaient revenus en mémoire: ne pas faire d'effort. Je regardai toujours le panneau, et me mis en marche. Depuis une semaine, je vivais avec trois autres garçons. Je n'avais encore rien dit aux filles. Ainsi, Ryeowook, Kibum et Shiwon, en plus de Hangen, vivaient avec moi. Je gardais bien sûr ma chambre, et eux se partageaient les deux autres. J'étais contente, pour ainsi dire. C'étaient les moins bordéliques! Alors que je m'enfonçai dans la ville, les lumières qui dansaient, et la foule active, le visage de Donghae me revint en mémoire. Si j'avais fait promettre à Kangin, c'était pour une bonne raison. Ne pas inquiéter les autres, et surtout pas Donghae. Je n'étais vraiment pas égoïste!

Alors que je tournai sur ma droite, je tombai sur un attroupement de filles en furies, qui hurlaient tout ce qu'elle avait dans les poumons. C'était impressionnant! Et puis, je les vis et je compris. Ils sortaient d'un studio de télé, après un live je présume, et se dépêchaient de rentrer dans le bus qu'il y avait sur le trottoir. Les filles criaient, hurlaient, c'était incroyable. Est-ce que j'avais déjà vu ça? Je crois que oui! Les phénomènes de groupies sont assez répandus en France. C'est ce qui me fit rire. Elles avaient pas mal d'imagination. Elles leur lançaient des peluches, des paquets, des gâteaux! Je regardai la scène, muette et souriante. Je croisai le regard de Hangen. Il sourit faiblement et entra le dernier dans le bus sous les cris des fans hystériques. Bientôt, elles se dispersèrent, ou bien suivirent pendant un moment le bus. Je repris ma marche, pensant à ce que je devais faire. Cela devenait extrême, lorsque mon portable sonna. La voix de Usagi, complètement paniquée, résonna.

-KARAAAAA!
-Qu'est-ce qui se passe? Tu as l'air pas bien!
-Karaaaaa, répéta-t-elle. Ils sont là!
-Qui ils?
-Mes parents! Ils sont à l'appart!

Lorsque je fus devant la porte, j'hésitai. Puis, haussant les épaules, j'ouvris la porte.
-C'est moi!

J'enlevai mes chaussures, remarquai celles des quatre garçons, plus deux autres paires de chaussures. Je retirai silencieusement mes affaires et entra dans le salon. Shiwon, Ryeowook, Hangen et Kibum étaient assis à genoux devant Monsieur et Madame Takayuki. Chise Takayuki portait un tailleur rose pâle, ses cheveu noirs cours étaient un peu en arrière et elle lançait un regard sévère aux quatre coréens. Ryo Takayuki était à la gauche de sa femme, les cheveux en brosse, noirs, et le costume de la même couleur. Seule nuance, sa chemise blanche qui était légèrement ouverte au col. Il est vrai que la chaleur était étouffante. Je m'avançai.

-Monsieur Takayuki, Madame Takayuki, je suis désolée de vous recevoir ainsi, alors que votre fille n'est pas là.
Les quatre garçons me regardèrent. Bien sûr, je parlai japonais. Shiwon plissa le front.
-Nous savons très bien où elle se trouve! Rugit Chise.
Je m'assis en bout, à côté de Shiwon.
-Je suis désolée, fis-je en m'inclinant.
Leurs yeux s'arrondirent. Les pauvres!
-Nous ne voulons pas de vos excuses, nous les avons déjà reçu de votre grand-mère.
Je me relevai. Le regard de Chise était sévère. Ryo ne parlait pas.
-Nous voulons récupérer notre fille!
-Pardon!
-Tss!

Elle secoua la tête.

-Elle doit retourner en France, elle ne doit pas rester avec son Grand-père. Il lui détruira sa vie à coup sûr.
Je soupirai. C'était bien des parents ça!
-Écoutez-moi. Ce n'est pas à moi de faire ça, c'est à vous d'aller les trouver.
-C'est pourtant vous et votre stupide grand-mère qui avaient manigancées tout ça!
Je m'énervai.
-Ma grand-mère n'est pas stupide et elle n'a rien fait! Nous sommes toutes les trois, les filles et moi, responsables de ce qui nous arrive.
-Rendez-moi ma fille!
Elle se jeta sur moi, Shiwon et Kibum eurent le temps d'intervenir, Ryo attrapa sa femme par la taille et la ramena vers lui.
-Calme-toi Chise, ça ne sert à rien. Perle, écoute-moi. Si nous avons fui le Japon, c'est à cause de mon père: il ne voulait pas de notre union, il ne voulait pas de Chise.
-Mais il a reconnu Kyoko! Fis-je en me redressant.
Kibum me tenait toujours, au cas où.
-Il a une idée derrière la tête, sois en sûr.
Je soupirai.
-Alors, allez le voir. Je ne peux pas le dire, je ne suis pas avec elle. Allez voir votre père. Tout ce que je peux faire, c'est organiser un rendez-vous entre vous et Hideo Takayuki.
Chise semblait se calmer. Ryo se leva et s'inclinant.
-Je te remercie.
Il me tendit un bout de papier avec un numéro d'hôtel et le nom.
-Nous attendrons ton coup de téléphone.
Chise se leva.
-Je veux que tu sois là, et ces quatre garçons aussi.

Je me tournai lentement vers eux, leur lançant un regard noir. Ils prirent congés et je les raccompagnai jusqu'en bas. À mon retour, je trouvai Heechul et Kangin en plus dans l'appartement. Ils me regardèrent avec un grand sourire lorsque j'entrai.

-Dis donc, ta voix est superbe quand tu cries! Me lança Heechul.
Je lui tirai la langue.
-Elle résonne tellement bien.
J'attrapai un cousin et l'envoya sur Heechul.
-Eh?!
-Et vous, qu'est-ce que vous avez fait?
Ils étaient toujours dans la même position. Ils levèrent tous la tête.
-On a rien fait! Se défendit Ryeowook. On te le promets!
Ils semblaient tous d'accord. J'abandonnai. De toute façon, Chise adorait les jeunes hommes et adoraient leur faire tourner la tête. Je m'inquiétai, pourtant. Qu'avaient-ils en tête? Lorsque j'appelai Hideo, il me rassura.
-Ne vous inquiétez pas, je les rencontrerai. Je veux seulement rattraper le temps perdu.
Je le crus sur parole. Usagi avait été tellement bouleversée quand elle m'avait appelé que le crus. J'espère que je n'avais pas tord. Une fois le repas terminé, ils se lancèrent dans une partie de jeu vidéo. Donghae m'appela sur mon portable.
-On peut se voir?

Mon coeur jouait au petit soldat, au tambour. Était-il heureux? J'en avais le cœur serré. Que voulait-il? Est-ce que je tenais suffisamment à lui? Allais-je mourir.

Mon coeur jouait au petit soldat, au tambour. Était-il heureux? J'en avais le coeur serré. Que voulait-il? Est-ce que je tenais suffisamment à lui? Allais-je mourir.

Mon petit s'accélérait, et je quittai l'appartement sans un bruit. Je le trouvai au pieds de l'immeuble, l'air ailleurs. Il regardait en l'air, les mains dans ses poches.

En descendant les escaliers, je me disais que j'étais en train de changer le court de ma vie. Je savais qu'en me faisant opérer, je courrais le risque de mourir. Mais en même temps, je ne voulais pas mourir. Je voulais vivre, et vivre les choses qu'une fille de mon âge voudrait vivre. Je me répète, mais c'est ce que je veux le plus au monde. Alors, quand je trouvai Donghae devant chez moi, je souris, et je me suis dit que j'avais bien fait, qu'il en valait le coup. Alors peut-être étais-je...

-Salut! Me fit-il en levant la main.
-Qu'est-ce qu'il y a de si urgent?
-Je voulais te parler.
Il n'y a pas d'heure pour parler, comme on dit.
-Oui, je t'écoute.
-Allons par-là, tu connais ma situation.

Bien sûr que je la connaissais. Mais je ne dis rien et le suivis. Il m'entraîna dans le parc qui se trouvait à quelques pas de l'immeuble. Nous marchâmes côte à côte, sans dire un seul mot. Ça m'angoissais plus qu'autre chose. Puis, il me frôla la main. Je frémis. Il faisait encore froid, et sa main était chaude et douce. Ça m'avais juste surpris. Et il attrapa alors ma main, pour l'enlacer à la sienne, comme avant. Elle était agréable, cette main. Je ne voulais plus la lâcher. Elle m'étais finalement vitale. Il regardait droit devant lui. J'avais la tête levée et j'observais les étoiles. Elles étaient tellement belles ce soir-là. Un signe peut-être.
Puis, nous tournâmes dans un petit chemin et nous nous retrouvâmes dans un petit parc. Plus loin, il y avait toute une vue sur une partie de la ville. Nous nous y approchâmes. Mon cœur s'était presque tut, pour laisser la place à un chant beaucoup plus doux. Je me sentis un peu mieux, je crois. Mais tout se bousculait dans ma tête.

-Il faut que je te parle.
Il s'était arrêté. Je n'avais d'yeux que pour la vue.
-Tu l'as déjà dit, fis-je en le dépassant et en m'approchant du bord. Regarde! On voit les lumières du stade.
-Perle, c'est important.
Il m'attrapa le bras. Je me tournai.
-C'est si important?!
-Assez!

Je sursautai. Il était tellement sérieux que je m'énervai moi-même. Arrêtons de parler!

-Tu n'es pas sans savoir que j'ai perdu, il y a deux ans à peu près, un membre de ma famille.
Non, désolée...
-Oui...
-J'ai du mal à me rapprocher des autres. Mais, je crois que tu as changé quelque chose en moi.
Je ne crois pas avoir fait ça, mais bon.
-Même si je te montrais tout ce que j'avais dans le coeur, je ne sais pas si tu comprendrais mes sentiments.
Prends-moi pour une idiote pendant que j'y suis.
-Je vais te laisser le choix, d'accord?
Mais qu'est-ce qu'il dit?
-Je te laisse prendre ton temps!

Il se baissa alors sur moi. Je sentis mon cœur manquer un battement. Aie! Son visage se retrouva à quelques centimètres du mien, quelque chose d'intense me parcourait, répondant aux battement de mon organe sentimental. Il se pencha, frôla mes lèvres. Un goût acidulé et délicieux m'envahit. Il sourit doucement, je fermai les yeux et il m'embrassa. D'abord doucement, puis y mettant de la passion. Il m'avait empoigné les bras, et je pouvais même sentir son parfum mêlé à sa sueur, quelque chose d'intense. Il avait... il avait glissé ses mains sous ma veste, je les sentais contre moi, sur mon t-shirt, chaudes et délicates.

Puis, il stoppa notre baiser. Mes joues étaient en feu et il semblait content. Il m'embrassa sur le front et s'en alla. Je n'étais pas loin de l'appartement alors je ne risquai rien. Puis, il s'en alla, me laissant seule.
Je mis un certain temps à reprendre connexion avec la réalité. Je ne savais plus où j'en étais, si c'était vraiment de l'amour que je ressentais pour lui, ou quelque chose de fort, mais de passage. Le goût acidulé sur mes lèvres commença à s'estomper, et je ne m'en inquiétai pas. Alors il avait raison, je ne sais pas si je comprenais vraiment ses sentiments. Et ça me faisait horriblement peur. Mes yeux étaient complètement à l'Ouest quand Kibum me trouva. Je devais ressembler à un zombie quand il posa une main sur ma taille. À voir sa tête après, j'en étais certaine.

-Kara?
Je redressai la tête.
-Qu'est-ce qui t'arrive? Qui t'a mise dans un état pareil?
-Donghae..., répondis-je comme un souffle.

Son visage d'enfant se durcit. Il me releva parce qu'entre temps, j'avais perdu l'équilibre et je m'étais retrouvée à genoux. Je ne pleurais pas, j'étais limite! Il me releva et me serra contre lui. Je passai mes bras autour de sa taille.

-Eh! Ça va aller, ne t'en fais pas, je suis là, d'accord.
Étrangement, je m'étais rapprochée de tous les gars, et plus particulièrement de Kibum. À la fois sérieux et joueur, il était carrément mon type d'homme.

-Je suis désolée, je ne suis pas présentable... je...
-Ne t'en fais pas, je vais te ramener à l'appart!
-Okai, mais fais attention! Je suis horrible quand je suis...
Ah, oui! Autre truc sur moi: quand je suis dans cet état-là, un état second si vous préférez, je suis horrible. Je dis les quatre vérités aux gueules des gens, je me mets à dire des choses méchantes et cruelles, tout ce que j'ai sur le coeur, et je ne m'en rend compte qu'au réveil!

-Donghae t'a fait du mal?
-Parlons de lui, tient!

Il me regarda, stupéfait. Et c'est partit!

-Pour qui il se prend pour avouer ses sentiments à une fille super fragile question cœur et se barrer après?! Quel con!
Kibum me tenait toujours. Si vous voulez, j'étais comme saoul, sans avoir bu pourtant aucune goûte d'alcool.
-Et puis ceux qui squatte mon appart! Pourquoi vous y êtes, hein?
Kibum se tendit, d'un coup.

-Kara, ça suffit!
-Je n'ai jamais invité personne!
-Dis tout de suite qu'on t'embête?
-Mais c'est le cas! J'ai besoin d'air, je n'y arrive plus! Je veux retourner chez moi! Vous, et vos... stupides fans! Allez tous au diable! Vous êtes tous des malades! Des idoles?! Pff! Laisse-moi rire! Vous êtes bon à être jeter aux lions!
Il m'attrapa par les épaules et me secoua.
-Arrête Kara! Ça suffit! Qu'est-ce qui t'arrive bon sang?
-Mais lâche-moi!
Je me débattais.
-Qu'est-ce que ça peut vous faire? Je vais mourir!
-Hein?
-Je vais crever, je vais mourir! J'aurais du mourir il y a quinze ans!

Ce jour-là, ma mère m'avait dit en criant que c'était à cause de moi que mon père était partit. J'ai tellement pleuré, à quatre ans, j'avais très bien compris, que je suis tombée dans le coma pendant tout un mois. Tout le monde perdait espoir lorsque ma mère s'est excusée et je suis revenue.
Je le forçai alors à me lâcher.

-Mais qu'est-ce que tu dis?
-Les examens... depuis que je suis là... il n'y pas plus clairs... si je fais une nouvelle crise, je suis bonne pour le cimetière!
-Tu...
Soudain, car je ne m'y attendais pas, il me prit dans ses bras et me serra.
-Ça n'arrivera pas, tu m'entends! Ça n'arrivera jamais! Parce qu'on est là...
-Mais tu ne comprends pas! C'est à cause de vous que je suis dans cet état-là! Je ...

Les larmes jaillirent et il se pencha sur moi, tenant fermement mes poignets. Sans que je n'oppose aucune résistance, il m'embrassa sur les lèvres, tout aussi passionné que Donghae.

L'amour, c'est comme le chocolat Lindt: on le mange, on adore ça, mais on devient vite écœuré. L'amour des autres me tuait petit à petit. Leur trop-plein d'amour allait me dévorer.